L’IA n’est pas une conscience indépendante qui supplantera l’homme. Du moins, pas encore …
L’intelligence artificielle est un ensemble de technologies capable de comprendre, d’analyser et d’agir en fonction des données qu’elle reçoit. Elle peut résoudre ou exécuter des tâches. On la retrouve dans la reconnaissance faciale, les systèmes biométriques, la reconnaissance d’images, l’analyse de données, l’aide à la décision, les services clients…
Alors que de nombreux domaines comme la santé, les finances, les transports ou l’éducation voient l’enjeu de maîtriser l’outil, d’autres domaines craignent son expansion. Alors quel impact aura l’intelligence artificielle sur le travail ? Et plus largement quelles opportunités pour les entreprises ?
Pour les économistes, l’impact premier de l’intelligence artificielle ne serait pas vraiment la destruction massive d’emplois, mais plutôt la transformation profonde du travail. Ainsi, pour la plupart des professions, certaines tâches seront, en effet, réalisées par des bots, mais cela laissera du temps pour d’autres activités plus complexes. En moyenne, ils estiment que 10 à 13 % des emplois dans le monde pourront être « augmentés » ou transformés.
Les entreprises devraient intégrer l’IA tout en favorisant la création de nouveaux postes à forte valeur ajoutée. Il sera important d’encourager le développement de la créativité et de l’intelligence émotionnelle chez les employés, plutôt que de les former à des tâches standardisées.
Les entreprises peuvent cultiver des compétences uniques chez leurs employés, les préparant ainsi à collaborer efficacement avec l’IA. En intégrant ces principes, elles favorisent une collaboration harmonieuse entre l’homme et la machine, tout en préservant la valeur ajoutée des talents humains. L’entreprise joue un rôle dans l’adaptabilité face au changement et doit promouvoir une utilisation éthique de la technologie.
« Cette approche aurait pu être attendue comme générant un nombre alarmant de pertes d’emploi, mais ce n’est pas le cas. Notre estimation globale pointe plutôt vers un futur où le travail est en fait transformé, mais toujours présent », résument les économistes.
Cependant, cette évolution du travail doit prendre en compte certains enjeux pour éviter un impact négatif. « Notre étude ne doit pas être lue comme une voix rassurante, mais plutôt comme un appel à s’atteler à développer des mesures pour faire face aux changements technologiques imminents », expliquent les auteurs.
Janine Berg considère que l’IA générative n’est fondamentalement ni positive, ni négative. Tout dépend de la manière dont la technologie sera mise en place.
Des travailleurs spécialisés sont nécessaires pour aborder les demandes les plus complexes qui ne sont pas traitées par l’IA. Lorsqu’elle gère des tâches complexes, l’IA peut soit entraîner une déqualification relative des travailleurs, soit stimuler leur montée en compétence.
Favoriser la croissance des PME et des industries :
Optimisation des processus (automatisation des tâches routinières, réduction de certains coûts, personnalisation, nouveaux marchés, maintenance prédictive, analyse des données et prise de décision) R&D …
Pour les services, les commerces, le tourisme :
L’efficacité opérationnelle, optimiser l’expérience client, un service client 24/24,compétitivité. Personnalisation de l’expérience client, gestion des stocks, prévisions de vente, réduction des erreurs
En agriculture :
Gestion des ressources, de l’eau. Analyses des données pour optimisation des récoltes, prédiction des rendements et des prix…
L’IA peut aider à identifier les compétences clés requises dans différents domaines professionnels et à élaborer des programmes de formation adaptés pour développer ces compétences. aider les individus à évaluer leurs propres compétences et à identifier les domaines où ils ont besoin de se perfectionner.
L’accès à l’information est illimité et personnalisé. Des plateformes comme Coursera, Udemy ou Khan Academy utilisent des algorithmes pour recommander du contenu pertinent et en continu aux apprenants.
Le rôle de l’école et de l’entreprise devrait préparer les citoyens à être complémentaires de la technologie, au risque, sinon, d’en être victimes.
Il est tentant de questionner ChatGPT sur cette question et de fantasmer sur ses capacités de projection et d’anticipation. Mais sa réponse est assez proche du retour des économistes.
“Le futur avec l’IA est passionnant et prometteur, mais aussi complexe et plein de défis… il est crucial de s’engager dans un dialogue ouvert et inclusif pour façonner une utilisation bénéfique de cette technologie.”
Déjà bien présente, la technologie ne cessera de se développer et on estime qu’elle révolutionnera le secteur de la santé, des transports et de l’éducation. Elle va permettre à certaines industries, entreprises ou individus de faire un bond et d’augmenter de manière significative leur productivité. Elle va aussi accélérer la fracture numérique et les inégalités sociales. En effet, elle creusera les inégalités entre les pays à faibles revenus qui n’auront pas accès à ces technologies. Ils comptent plus d’emplois potentiellement automatisables. Les enjeux de demain porteront sur la répartition des richesses, l’accès à la technologie et l’inégalité sociale
Croissance économique : Selon une étude de PwC, l’IA pourrait accroître le PIB mondial jusqu’à 15,7 billions de dollars d’ici 2030.
Création d’emplois : Selon une analyse de Gartner, l’IA créera 2,3 millions d’emplois d’ici 2025, notamment dans les domaines de la santé, de l’industrie manufacturière, des services financiers et de la gestion de la chaîne d’approvisionnement.
Augmentation de la productivité : Une étude de McKinsey estime que l’IA pourrait augmenter la productivité du travail jusqu’à 40% d’ici 2035 dans certains secteurs.
Automatisation des tâches répétitives : Selon une enquête de Deloitte, 72% des entreprises déclarent que l’automatisation grâce à l’IA permettra d’améliorer la productivité en éliminant les tâches répétitives et en libérant du temps pour des activités à plus forte valeur ajoutée.
Personnalisation des services : Selon une étude d’Accenture, 91% des entreprises déclarent que l’IA leur permet d’améliorer la personnalisation de leurs produits et services, ce qui peut conduire à une augmentation de la fidélité client et des revenus.
Réduction des coûts opérationnels: Une enquête de Capgemini montre que 65% des entreprises estiment que l’IA a permis de réduire leurs coûts opérationnels de 20% en moyenne.
Selon une étude de l’OCDE, environ 14% des emplois dans les pays membres sont à haut risque d’automatisation dans les prochaines décennies en raison de l’IA et de la robotique.
Une analyse de McKinsey estime qu’environ 15% des emplois mondiaux pourraient être automatisés d’ici 2030 en raison de l’adoption de technologies telles que l’IA et l’automatisation des processus.
Une étude de l’Université d’Oxford estime que jusqu’à 47% des emplois aux États-Unis pourraient être automatisés dans un avenir proche en raison de l’IA et d’autres avancées technologiques.
Selon une enquête réalisée par le Forum économique mondial, d’ici 2025, les entreprises prévoient de réduire leurs effectifs permanents et de privilégier l’embauche de travailleurs temporaires et contractuels, ainsi que l’automatisation des tâches.
Une analyse de l’Institut des politiques économiques (IPE) estime qu‘en Allemagne, jusqu’à 18 millions d’emplois pourraient être menacés par l’automatisation d’ici 10 à 20 ans, principalement dans les secteurs de la fabrication, des transports et de la logistique.
Un programme financé par l’État à hauteur de 25 millions d’euros dans le cadre de France 2030 sera opéré par Bpifrance, en coordination avec les partenaires et dispositifs territoriaux.
LA STRATÉGIE NATIONALE POUR L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE